Les Dimanches de Ville-d'Avray
Pierre, un ancien pilote de guerre, est devenu amnésique à la suite d'un accident d'avion en Extrême-Orient. Madeleine, l'infirmière qui l'a recueilli, lui consacre toute sa vie et son amour de femme seule. Un jour, en l'accompagnant à la gare de Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine ), Pierre rencontre Françoise, une orpheline de dix ans pensionnaire d'une institution catholique, et se prend d'amitié pour elle. Madeleine étant de service à l'hôpital toutes les fins de semaine, Pierre va chercher Françoise au pensionnat où, par pur hasard, les religieuses le prennent pour son père. Sans en parler à personne, il l'emmène alors en promenade aux étangs de Corot. sur la commune, tous les dimanches après-midi. Une tendre et pure complicité s'établit entre eux. Mais cette relation dont Madeleine ignore tout fait bientôt scandale dans la ville.
Fiche technique
- Titre. Les Dimanches de Ville-d'Avray
- RĂ©alisation. Serge Bourguignon
- Scénario. Serge Bourguignon et Antoine Tudal.
- Assistant réalisateur. Christian de Chalonge
- Photographie. Henri Decaë
- Montage. Leonide Azar
- Production. Fides, Trocadéro, Terra, Orsay, Romain Pinès
- Distribution. Columbia
- Musique originale. Maurice Jarre
- Pays d'origine. France
- Format. Noir et blanc - 35 mm Ratio. 2,35:1 - procédé Franscope - Son Mono
- Genre. Drame
- Durée. 110 minutes
- Date de sortie [ 2 ].
- France. 21 novembre 1962 (reprise. 7 avril 2010. [ 4 ] )
- États-Unis 23 novembre 1962
- Allemagne de l'Ouest 1 er mars 1963
- Finlande 31 mai 1963
- Danemark 9 octobre 1963
- Entrées France. 1 494 317 (Source. CNC)
Distribution
Distinctions
Les sections « Anecdotes », « Autres détails », « Le saviez-vous. », « Citations », etc. peuvent être inopportunes dans les articles (indiquez la date de pose grâce au paramètre date ).
Pour améliorer cet article il convient, si ces faits présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcés, de les intégrer dans d’autres sections.
- Afin de bien situer l'action dans le temps, Serge Bourguignon fait entendre sur le poste à transistors d'un peintre amateur établi sur la berge des étangs de Corot le son de l'émission de Georges Lourier La Cote du disquaire (générique extrait des Danses antiques d'Ottorino Respighi ), qui était alors diffusée en modulation de fréquence tous les dimanches en début d'après-midi sur France IV Haute-Fidélité (l'ancêtre de France Musique ) entre 1959 et 1963 par la RTF [ 6 ] .
- Le film est très librement inspiré d'un roman du même nom de Bernard Eschasseriaux publié en 1959 aux éditions Grasset, puis en livre de poche en 1971 aux éditions Librairie Générale Française [ 7 ] .
- Dans la réalisation de ce film, Serge Bourguignon pense avoir été influencé, sans doute inconsciemment, par plusieurs films japonais dont Comme une fleur des champs de Keisuke Kinoshita et Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa. ainsi que par le théâtre Kabuki. la peinture chinoise et celle de Giotto [ 8 ]
- Le film a bénéficié d'une sortie en disque Blu-ray le 22 octobre 2014.
- Le succès du film lors de sa présentation au Festival de Venise aurait été tel que le public, debout, l'ovationna pendant plusieurs minutes [ 9 ]. Malgré cela, aucun distributeur français ne voulut donner une chance au film [ 10 ]. Traduit en Sundays and Cybele. il sortit aux États-Unis avant la France, au Fine Art de New-York. C'est à la suite du succès américain que le film est présenté à Paris le 24 novembre 1962, en présence de plusieurs personnalités dont Agnès Varda. Alain Robbe-Grillet. Maurice Druon. Joseph Kessel et Henry Torrès [ 11 ] .
- De nombreuses célébrités américaines ont été émerveillées par le film de Serge Bourguignon, à tel point que trois cinéastes de renom l'ont parrainé pour la 35 e cérémonie des Oscars. Il s'agit de William Wyler. John Huston et Billy Wilder [ 12 ] .
- À la suite de la sortie du film en France, un échange houleux eut lieu entre Bernard Eschassériaux et Serge Bourguignon dans Le Figaro littéraire . le romancier accusant le cinéaste d'avoir « trahi » son ouvrage [ 13 ]. [ 14 ]. [ 15 ] .
Notes et références
- ↑ (en ) Bosley Crowther, « Sundays and Cybele ». New-York Times ,‎ 13 novembre 1962 (lire en ligne )
- ↑ http://www.imdb.fr/title/tt0055910/releaseinfo
- ↑ Fiche du film sur 'Comme au cinéma.com'
- ↑ www.100 ans de radio.com
- ↑ http://www.bibliopoche.com/livre/Les-dimanches-de-Ville-d-Avray/129716.html
- ↑ Claude-Marie Trémois, « Entretien avec Serge Bourguignon, un poète qui aime les arbres, un peintre qui connait l'Orient », Télérama ,‎ 6 décembre 1962. p. 58
- ↑ Jean Rochereau, « Venise. Les Lions (d'or et d'argent) hésitent. Seul chef-d’œuvre incontesté, "Les Dimanches de Ville-d'Avray". mais il n'est pas dans la course. », La Croix ,‎ 8 septembre 1962. p. 4 [Rubrique Arts, Lettres, Spectacles].
« Tout seul dans sa loge, Bourguignon répondait par de timides mercis de la voix et du geste, au cinq minutes d'acclamation. Nous venions d'effacer une injustice. " »
« Personne, malgré le succès remporté au Festival de Venise, ne voulait donner une chance au film. Deux jours après la première à New-York et le bruit que le film y fit, cinq salles parisiennes voulaient le sortir, qui l'avaient auparavant refusé. »